Les violences éducatives ordinaires

La non-violence éducative, c’est à la portée de tous !

En finir avec les violences éducatives ordinaires

 

 

C’est l’objectif de la Journée de la non-violence éducative qui se tient ce mercredi 30 avril 2025 pour promouvoir une autre façon d’élever ses enfants : une éducation sans claque, ni fessée, sans chantage, menace ou punition.

 

 

Les Violences éducatives ordinaires (VEO) sont un concept qui explique que, sans le savoir ni le vouloir, les adultes font, chaque jour, subir aux jeunes enfants des violences.

 

 

En 2004, Catherine Dumonteil-Kremer, consultante familiale et pionnière de la parentalité positive, a créé cette journée avec l’association de soutien à la parentalité « La maison de l’enfant ».
Sa conviction : la parentalité positive peut s’apprendre. Et contrairement aux idées reçues, elle n’est pas synonyme de laxisme. Elle offre des solutions alternatives pour dire « non » de façon bienveillante, en tenant compte des besoins et des émotions de chacun, pour aider l’enfant à grandir de façon harmonieuse et à devenir un adulte autonome.

 

 

La journée sur la non-violence éducative invite à réfléchir à la manière de poser des limites
dans le respect de l’enfant, même dans les situations exceptionnelles.

Le but de la journée :
Faire prendre conscience, sans culpabilisation pour y mettre un terme.

Qu’est-ce que la VEO ?

 

 

La violence éducative ordinaire (VEO) a été définie comme un ensemble de gestes et de paroles plus ou moins violents – punitions, fessées, tapes, gifles, menaces, critiques, moqueries, insultes… – administrés aux enfants dans le but de les « éduquer » et d’en faire des êtres dociles et obéissants.

 

3 types de violence éducative ordinaire

 

Dans la définition des violences éducatives ordinaires, on distingue 3 types de VEO qui correspondent à différentes formes de violences prodiguées à des “fins éducatives” :

 

  1. Les violences physiques : châtiments corporels, tape sur la main, maltraitances physiques, punir en frappant
  2. Les violences psychologiques : chantage affectif, menaces d’abandon, punitions, culpabilisation, privation d’affection…
  3. Les violences verbales : insultes, moqueries, humiliations, cris, gronder en hurlant…

 

 

Le 10 juillet 2019, la France est l’un des derniers pays d’Europe à affirmer dans les textes que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ».

 

La fessée, punition corporelle la plus fréquente est emblématique de la VEO a été interdite officiellement le 10/07/2019.

 

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) adoptée le 20 novembre 1989 aux Nations unies par 197 États énonce les grands principes de droits applicables aux enfants :

 

  • le droit de vivre en famille, d’être entouré et aimé
  • le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité
  • le droit d’être soigné, protégé des maladies et de la malnutrition
  • le droit à l’éducation
  • le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation
  • le droit à un niveau de vie suffisant
  • le droit de ne pas faire la guerre, ni de la subir
  • le droit d’avoir un refuge et d’être secouru
  • le droit de jouer et d’avoir des loisirs
  • le droit à la liberté d’expression et de pensée

 

 

Depuis cette convention, deux journées célèbrent ces fondamentaux de la protection infantile à l’échelle mondiale :

 

  • la journée internationale des droits de l’enfant le 20 novembre
  • la Journée internationale de la non-violence éducative le 30 avril

 

 

 

 

Prévenir le plus précocement possible toutes formes de violence faites aux enfants représente une chance de casser le continuum de violences dans lequel ils peuvent se trouver enfermés.

La protection des enfants passe aussi, par un meilleur accompagnement des parents.

« Pour aider l’enfant à grandir, il ne s’agit pas d’imposer une limite, mais plutôt de lui donner des repères. Ainsi, c’est lui permettre de comprendre pourquoi il ne peut pas faire certaines choses ou pourquoi il doit modifier son comportement. »

 

Olivier Maurel, fondateur de l’OVEO